
Maternité et rythme intérieur : pourquoi ralentir n’est pas une perte de temps
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La maternité nous oblige à repenser notre rapport au temps
Récemment, j’ai échangé avec une jeune maman en post-partum dans un cadre entrepreneurial. L’objectif initial était simple : partager nos défis, réfléchir ensemble, s’inspirer mutuellement. Mais ce rendez-vous business a pris une tournure bien plus profonde, devenant un véritable espace d’introspection.
Cette jeune femme nous a confié s’être lancée dans son projet parce qu’elle se sentait « inutile » pendant sa grossesse. Elle décrivait ces moments passés sur son canapé, avec son « gros bidon », comme une perte de temps.
Et là, une réalité s’est imposée : combien de femmes portent en elles cette croyance que se poser, ralentir ou simplement être, est une faute ?
Derrière ses mots, ce qui résonnait en moi :
Je n’ai pas le droit de me reposer.
Mes besoins n’ont pas d’importance.
Me régénérer est une perte de temps.
Je dois accomplir sans cesse pour me valider ou être validée.
Réapprendre à honorer nos rythmes
Ce récit m’a touchée. Non pas parce qu’il est isolé, mais au contraire, parce qu’il est si courant.
C’est précisément pour ces femmes que Oca Rina existe.
Pour leur réapprendre à s’autoriser à ralentir.
Pour leur rappeler que leur corps, leur cœur et leur esprit méritent une attention égale.
Pour leur montrer qu’il est possible d’avancer sans s’épuiser, sans lutter contre soi-même.
Notre société glorifie la productivité et valorise l’action immédiate. Pourtant, la maternité est une période de transformation profonde qui ne peut être vécue dans l’urgence. Et pourtant, elle est trop souvent pensée et vécue comme un sprint.
Mais avant de faire, il faut être.
Et pour cela, nous devons apprendre à honorer chaque phase, y compris celles qui nous invitent à ralentir.
La maternité, un processus énergétique invisible mais puissant
Se poser sur un canapé en fin de grossesse n’est pas une perte de temps.
Pas plus qu’un moment de repos en post-partum.
C’est un temps nécessaire où le corps se régénère, où les transformations invisibles s’opèrent.
Depuis quand avons-nous cru que notre corps pouvait faire ce travail monumental sans que nous l’accompagnions, sans que nous lui laissions l’espace de le faire pleinement ?
Une énergie colossale est mobilisée pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum.
Nous devons en prendre conscience, l’intégrer et surtout, nous foutre la paix !
Car finalement, se donner du temps, c’est se donner du soin.
Et si nous voulons élever une nouvelle génération d’enfants plus alignés et conscients de leurs besoins, alors cela commence par nous.
Il est temps d’en finir avec cette dissociation entre le corps et l’esprit que nous transmettons, génération après génération.
Et vous, avez-vous appris à ralentir ? Ou ressentez-vous encore cette culpabilité dès que vous vous arrêtez ?
Ouafae,
La fondatrice